Retrouvailles périlleuses

Ce qu'elle peut m'énerver... Elle m'agace ! Elle m'agace parce que je m'y attendais de cette réaction crétine ! Elle m'en veut de la chercher mais elle la bien mérité. Sans aller dans un baiser que j'ai à peine plus profiter. Garce !
La ferme...
Je respirais pour arrêter à penser à de pareils bêtises et jeta un œil à Galas.
Prend soin d'elle pour moi. Demain je dirais que je refuse le contrat mais à ce moment je mettrais la vie d'As en danger. Et la tienne je suppose.
Je lui sourit tendrement.
Je ne serais pas loin, je ferais du mieux que je peux pour vous aider mais... si je veux vous suivre il faut que j'arrête de jouer le mec qui fait semblant.
Ne sachant plus quoi dire, je me détournais de mon amie pour baisser les yeux sur le tapis. Je perdais As une fois de plus. Mais je n'avais rien dans la vie hormis Eify... Maintenant j'ai appris d'autre relation que la cohabitation grandiose avec un dragon. Maintenant il y a l'amitié de Galas et l'amour que je porte à As. Cette furie !

Galas n'en croyait pas ses oreilles. Elle observa As et Rym tour à tour en se délectant de spoilers dans leurs sous entendus et frissonner sur la menace écrasante des chasseurs qui en voulait à son amie. Sa toison valait un paquet de frics à ce qu'il disait ! As s'en alla en l'invitant à la rejoindre et elle sauta de son siège.
Prend soin d'elle pour moi. Demain je dirais queje refuse le contrat mais à ce moment je mettrais la vie d'As endanger. Et la tienne je suppose. Jene serais pas loin, je ferais du mieux que je peux pour vous aidermais... si je veux vous suivre il faut que j'arrête de jouer le mec quifait semblant.
Son sourire était fade et Galas lui mis la main sur l'épaule.
Je te tiens au courant des déplacements... Falgoï peut intervenir dans l'esprit d'Eify. Je veille !
Elle allait s'en aller quand elle se tourna.
Je laisse Falgoï au box ici, il va en avoir marre si je le bouge une nouvelle fois pour si peut.
Elle s'arrêta une dernière fois au seuil de la chambre sans le regarder.
Tu es un bon ami, Rym. Merci. Je sais que... tu prends d'énorme risques à te mettre ton employeur sur le dos. Il va découvrir que tu la protèges et tu va recevoir autant de chasseurs qu'elle sur la figure. Donc merci.
Elle rejoint As à leur chambre.

Asaïra était comme une furie, balançant tout à travers la chambre en marmonant des mots à demi compréhensible et des phrases à peine complètes:

-Moi... partit...con..pas..vrai.. .l'aime...salaud... payera...beau...crétin... aveugle...tuer...trouver...pouffiasses...disparaître...

On se demandait un peu de qui ou quoi elle parlait. Puis soudain elle revint sur ses pas, droit vers la porte, apparament décidé à retourner le voir, mais la porte s'ouvrit sur Galas.
As haussa les épaules avant d'aller s'étaler sur le lit:

-Je paris qu'il t'a dit de faire attention à moi, de surveiller le moindre de mes mouvements, et patatipatata....

Confus, Galas l'observa sur le seuil de la porte sans rien dire. Elle finit par fermer la porte et de s'installer sur le lit.
Tu te trompes. Il s'inquiète pour toi mais il n'est pas obligé de me faire la morale. Il sait que je vais rester avec toi. Tu es mon amie.
Elle la regarda avec sérieux en tendant un poing déterminé et ridicule :
Je connais fort bien les Ombres ! Moi je peux m'occuper de pleins d'ennemis ! J'ai subit un dur entraînement pour ça ! Je suis forte et je n'abandonne jamais mes amis !
Se sentant bête, elle s'arrêta et dit :
Demain il faut partir à l'aube. Si c'est ici que Rymoï a reçut sa mission c'est ici que nous sommes le plus en danger. Tu pourrais partir sur ton dragon et t'envoler super loin ! Je sais qu'ils finiront par mettre ta tête à prix chez les assassins VIP mais tu auras une chance chez les Vardens ou au Surda...
Elle se tue en regardant un point inexistant. Elle disait ça, mais était-elle prête à revoir sa famille ? C'est vrai que les Ombres pouvaient accepter pareils jobs. Elle changea de sujet :
Au fait, tu allais où là ? Voir une certaine beauté masculine ? Tu peux y aller tu sais. Il n'attend que ça !

As sentit un sourire poindre le bout de son nez sur son visage pendant le discour de Galas, mais ce fut rapidement le rouge qui lui monta au visage.

-Comment ça ? Moi rejoindre cet andouille ? Mais ça va pas ? Je regardais juste si tu arrivais...

Elle se tut un instant, pivoine:

-Hey, comment on peut faire disparaître un grand nombre de corps sans laisser de trace d'après toi ?

Elle avait conclu que pour ce débarasser des personnes qui avaient vu Rymoï dans une tenue pareil, il lui fallait faire le parcour de celui-ci en chemin inverse, mais abandonner les corps pas la suite ne serait pas inteligent. Puis en même temps elle pourait suivre le conseil de Galas...l'air de rien.

-Non, laisse tombé.Tu as raison, on va aller à Surda. D'ailleurs je vais prévenir Rymoï, ainsi il nous dira la route qu'il a emprunté pour qu'on ne prenne pas la même que lui, elle sera surement surveillé...

"Mon cul oui, je vais la suivre et guéter les rumures sur lui !"
Elle sourit gentiment, tel un petit ange sans arrière pensé.
Elle se leva en souplesse et sortit en tapotant sur la tête de Galas comme pour la remercier.

Elle atteint rapidement la maison provisoire de Rym, elle entra sans y être invité...

Je m'assis sur la chaise en retirant ma veste. Je soupirais fortement et décida de me relever pour passer de l'eau sur le visage.
J'ai trouvé As, Eify.
Alors ?
Je lui aie dit de se méfier, elle est repartie.
Evidement.
Elle est avec Galas il n'y a pas de bile à se faire mais je pense les suivre discrètement.
C'est tout toi ! Mais et Grégoire.
Je vais lui faire comprendre que je refuse la mission mais je vais certainement avoir ma tête à prix.
Pourquoi ?
Pour les renseignements que je pourrais avoir et parce que c'est ce qui s'appelle "rendre ce que l'on sème". Je viens de semer le vent et l'orage voudra avoir raison de moi. Flûte, j'ai de l'eau partout !
Oh oh ! Donc, tu serais un chasseur de prime avec une prime.
Ce n'est pas surprenant venant d'un chasseur, la plupart sont eux même poursuivit.
J'enlevais mon T-shirt et retournais dans le salon en jetant négligemment mon vêtement par terre. Je m'allongeais dans le canapé en soufflant, la tête et le dos contre un immense coussin moelleux. Torse nu et nonchalant, c'est comme ça que j'étais lorsque Asaïra entra.
Je te laisse l'ange viens d'entrer dans le nid.
L'ange ? Quel ange ? Et le nid ?
Non mais !
Ah ! As est là ! Oh oh oh !
Je grognais mentalement avant de lancer avec lassitude et curiosité :
Re.

As cligna des yeux plusieurs fois en se demandant si elle se trouvait bien au bonne endroit. Avoir Rym à moitié nu devant elle, n'était pas pour l'aider à garder la tête froide.
Enfin, après avoir rougit comme une tomate, elle réussis à fermer la porte et s'affaler sur un canapé, le fixant toujours de façon plus ou moins voyeuse:

-Nous allons partir à Surda.

Elle perdit la suite alors qu'elle détaillait un peu plus Rymoï, mais se reprit un peu plus vite:

-Alors pour ne pas prendre la même route que toi, on ne sait jamais, je me disait que tu pourrais me dire par où tu es passé...

Elle sourit largement en toute innocence.

Je la regardais d'un air vague et rêveur. Oui, elle était encore plus belle. Et je la désirais encore plus. J'avais l'impression que pour une fois il n'y avait pas que moi qui tournait autours d'elle. Peut être que nos sentiments devenaient réciproques ? Il ne fallait pas m'inventer un roman tout de même !
Je pense que tu ferais mieux de ne pas utiliser les routes point. Que j'y suis passé ou non ne changera rien. C'est sur les routes que vous serez surveillé. Et si c'est le roi ou un aspirant au pouvoir qui te poursuit. Qui poursuit Malvek. Tu ferais mieux de passer à pied à travers la cambrousse et la forêt. Là bas tu risques peut-être de tomber sur un chasseur intelligent. Mais il n'y aura pas de soldats, pas trop de chasseur. Juste quelques em*er*eurs...
Je me levais et apportais un wisky pour elle et moi.
Si tu veux, mais peut-être que l'espace de ta liberté est trop grande pour m'accepter dans ton entourage, je peux t'accompagner. Je connais pas mal de routes étrangères aux soldats du roi puisque c'est ce que j'ai fait toute ma vie. Etant chasseur moi même je pourrais déjouer certains plans de tes ennemis et enfin, moi aussi je serais poursuivis donc je n'ai de toute façon rien qui me rattache à la ville.
Je la dévorais des yeux, me demandant si elle allait partir aussi vite qu'elle était venue. Ou si elle me permettrait de la regarder plus longtemps.

Asaïra plissa les yeux devant la proposition de Rymoï. Elle essayait de déterminer quelle était la meilleur solution. Traquer toute les personnes qui avaient vu Rymoï il y avait de ça plusieurs semaines, ou tuer toute personne qui s'approcherait de lui pendant leur voyage ? En sachant qu'elle pourait de ce faite profiter d'une jolie vue.
Humm, une bonne proposition. Aussi, pour empêcher Rym de la retirer à cause d'un silence trop long, As hocha la tête:

-Je veux bien que tu nous accompagnes. Je suis sur que cela sera intéressant.

"Et surtout très agréable à voir..."

Mais elle se retint de formuler la suite à voix haute, on ne savait jamais.

-Je reviendrais de chercher demain ok ? Heu.. non un peu plus tard...

"Que je puisse boire quelques verres suplémentaires avant de partir..."

Elle avança de quelques pas, lui fit une légère bise sur la joue, avant de repartir tout aussi vite vers la taverne, rejoignant Galas, un immense sourire aux lèvres:

-Il vient avec nous !

Fut ses seules paroles avant qu'elle ne se laisse tomber sur le lit les bras en croix regardant Galas.

Il vient avec nous ! S'exclama As en se jetant sur le lit complétement heureuse.
Galas lui lança un doux sourire mais ses yeux lançaient des ondes taquines.
Voila pourquoi tu es si enjoué, Mademoiselle l'amoureuse !
Elle s'installa l'oreiller sous le menton en regardant son amie avec voracité.
Alors ? Alors ? Tu as finis de cacher tes sentiments à ta meilleure amie, raconte !
Elle roula sur son matelas :
Je veux savoir, je veux savoir ! Tu lui as fait quoi ? Tu ressent quoi pour lui exactement ? Je dirais rien !
Elle repris son sérieux :
Si tu veux je te dis mes petits secrets comme ça on sera quitte ! J'ai quitté Asbel. Non pas qu'il m'énervait ou qu'il ne ma plaisait pas mais c'était trop compliqué entre nous et ça ne marchait pas... En plus je pense que nous sommes revenus à la case départ : amis comme cochons et ça s'arrête là. Pas joyeux hein ? Au célibat une fois de plus ! Mais la vie est belle j'ai une amie qui a des ragots pleins la bouche !
Elle lui jeta un regard suppliant et loyale.

As soupira profondément avant de prendre une longue inspiration et commencer à raconter:

-On a été au bal et on a dansé, c'était vraiment amusant, il a même prit ma défense. Puis les soldats sont arrivés, je ne sais plus pourquoi en fait, ils en avaient après nous, donc on est partit par les toits, mais IL a voulu jouer et IL a réussit à suremonter mes défenses pour prendre ma place. Après c'est flou, en général IL ne me laisse pas voir, mais je sais d'après Rymoï qu'IL lui a proposé une danse et que Rymoï l'a envoyé balader, alors IL a fait un massacre puis m'a à nouveau laissé la place. Quand on est rentré au camp pour dormir, je ne pouvait pas m'empêcher de me dire que Malvek était interéssé par Rymoï, qu'il était dangereux de rester plus longtemps avec lui. Donc j'ai attendu qu'il dorme et je suis partit...

Asaïra rougit en se souvenant qu'elle l'avait embrassé avant cette dernière action, mais ce douta que devant son visage rouge pivoine que Galas avait deviné.

-En tout cas, je suis désolé pour toi Galas, tu mérite vraiment le meilleur...

Galas resta un instant muette avant de lui demander :
- Malvek, c'est en rapport à tes tatouages ?
Cela était plus une affirmation qu'une question en réalité. Elle se rapprocha de son amie et la pris dans ses bras en la berçant tout doucement.
- Ne t'en fait pas, va. Maintenant tu as moi et Rymoï pour te protéger, pour te faire confiance et ne jamais t'abandonner. En plus, il à l'air de savoir si rendre avec Malvek, peut-être qu'il sait que Rymoï est bien pour toi. En tout cas, je sais bien que tu l'aimes et crois moi il t'aime énormément. Plus que tout au monde. Il a été blessé par ton abandon mais je suis certaine qu'il peut comprendre ta peur est la respecté. C'est un type bien, lorsque je l'ai rencontré avec Eify, il a tout accepté de mes origines : le fait que mon père soit un Ombre. Alors, je pense que tu peux t'appuyer sur ses épaules. Pas comme une femme qui a besoin d'aide, mais comme une petite amie qui peut recevoir tout l'apaisement nécessaire de son compagnon non ?
Elle dit une pose, ne sachant plus quoi dire. Elle ramena la couverture sur elles et resserra sa prise sur son amie. Elle s'endormit vite en se laissant aller contre la poitrine d'As, se laissant bercer par les battements du cœur de son amie comme un bébé. Le lendemain, elles retrouvèrent Rym devant son auberge.

Je retournais dans mon canapé en souriant. Très vite des larmes coulèrent sur mes joues et je retins un gémissement de douleur. Je me levais et me planta devant le miroir de ma chambre avec un regard surpris. Ça ne voulait vraiment pas s'arrêter. En proie à la honte devant cette image pathétique, je serrais les dents :
- ...Pourquoi tu m'as fuie ?
Pourquoi était elle partie sans une excuse, sans un mot ? Je mettais remis cela sur ma faute : je n'étais pas assez bien pour elle, je n'avais pas été assez fort ou assez mature ? Je me suis recroquevillé et en même temps réveillé. Mon cœur se referma tandis que mon vrai moi sortait. Peut-on dire si j'avais évolué ? Avant j'étais pas moi même, paralysé par ma timidité ou plutôt par ma peur d'être inutile à tous. En revanche j'avais toujours été naturel avec tout le monde. Aujourd'hui je ressortais ma personnalité mais j'étais aussi vide qu'un coquillage abandonné sur une plage d'hiver.
Le lendemain je préparais mon sac, paya ma chambre et attendit les filles. Je laissais un message à Grégoire sur le pas de ma porte avant. Mâchant un brin de paille, le torse découvert, les filles me lorgnais mais je n'avais pas le temps de jouer à leur donner de faux espoirs. Je préparais soigneusement Falgoï pour Galas et m'occupa d'enlever la poussière de mon pantalon de cuir avant de m'appuyer contre une barrière en profitant des premiers rayons du soleil sur mon torse.

Asaïra arriva avec Galas qui la tirait presque derrière elle. Complètement endormit, elle avait un mal fou à garder les yeux grand ouvert.
Finalement, ce fut la vu de Rymoï qui l'aida grandement à ce réveiller tout à fait. Quelques coup d'oeil noir aux filles qui fixaient un peu trop SON Rymoï, la rendit heureuse. Oui, elle allait pouvoir le voir pendant des jours entier, le rêve !

-Bon on y va ?

Elle parla d'un ton sec pour pas se laisser aller, se sentant déjà fondre devant lui.
As passa devant lui sans lui accorder un seul autre regard, trémoussant ses fesses à peines recouverte par son mini short. Fesses qui ce faisait lorgner par bon nombre de personnes.

Je la suivit sagement, ne me préocupant plus de Falgoï qui avait repris ses droits auprès de Galas. Je m'amusais à suivre des yeux le roulement de hanches d'Asaïra. Oui, j'étais devenu un voyeur mais je suppose que c'était fait exprès, alors autant en profiter lorsque l'on était aux premières loges. La dernière fois, j'étais resté sur ma dragonne adorée, fuyant les problèmes. Pas cette fois. Je la suivais à un petit mètre de distance tout en la matant, ce qui eut tôt fait de dissuader d'autres hommes de m'imiter, tant il pensait que j'étais un pervers possessif. Ils n'avaient pas complétement tord les pauvres.
J'indiquais de temps en temps le chemin à Asaïra. Je les menais comme convenu dans les petits chemins de la forêt, restant aux aguets. L'ennemi devait être assez futé pour ne pas attaquer de suite, attendre le moment où l'on s'y attenderai le moins. Vu que j'avais l'intention de poursuivre les fesses d'As, ils n'avaient là aussi pas tord. Je vais devoir jouer des pieds et des mains pour sauver mes objectifs professionnels et personnels. C'est parti !

Eify s'envola haut dans les airs, derrière les nuages. Sa couleur ne passait pas inaperçu malheureusement. Elle eut un sourire en coin, Rymoï ne lui cachait pas ses pensées : il était complétement sûr de lui, sans honte. Niark niark, on allait s'amuser.

(j'ai la flemme de répondre tu peux pas savoir XD)

Asaïra glissait de petit coup d'oeil en arrière de temps en temps, quelque peu agacé de ne pas pouvoir mater tout à son aise SON Rymoï. Elle émit un grognement fort peu féminin et s'arrêta brusquement en plein milieu du chemin, ce qui ne fut pas remarqué par Rymoï qui lui rentra presque dedans. Elle fit un saut de coté de justesse et lui fit un croche-pied pour le faire tomber dans la poussière, regrettant quelque peu qu'il n'y ait pas de mare ou d'étang dans les parages pour le faire tomber dedans.

La Blondinette souris et manqua d'éclater de rire en voyant le bel homme tomber, mais elle se retint et ce contenta de lever un sourcil. Puis elle se tourna vers Galas, les yeux clairement amusés:

-J'ai l'impression que notre Héros à faim ou est fatigué pour tomber ainsi.

Elle s'étira de tout son long, son dos craquant de toute par alors que sa sois disante chemise remontait un peu plus. Finalement elle fit un clin d'oeil à Galas avant de se retrouner vers Rymoï prête à ce moquer de lui et à lui proposer de l'aide pour ce relever mais manque de chance il l'avait déjà fait seul. Une moue irrité passa quelques millièmes de secondes sur son visage avant qu'elle ne tende la main et qu'elle n'ébourifit les cheveux du pauvre jeune homme, un sourire narquois scotché sur le visage.

-Allons bon, il faut faire attention à ce qui t'entoure et non ce qui ce trouve devant toi. Mangeons à présent.

(Moi aussi ^^)

Tranquillement, à première vue, je m'installais sur une pierre en remerciant Galas lorsqu'elle me tendit ma part. J'avais encore l'odeur d'Asaïra dans le nez et le dos rouge par sa rencontre avec le sol. Quand Asaïra passa près de moi, je me retournais d'un coup et lui attrapais la jambe. Elle balaya l'air de ses bras un moment avant de tomber lourdement le nez dans la poussière. Je lui fis un grand sourire, et lui dit d'un air moqueur :
- Eh bien, c'était juste un moustique ! Tu devrais travailler ton équilibre, et je susurrais, A-sa-ï-ra...
Sur ce je la laissais en plan en m'éloignant tout en mangeant rapidement ma viande séchée. Je fis un clin d’œil à la pauvre Galas et lui demandais :
- Il vaut mieux surveiller un peu la zone, le temps que notre amie reprenne ses esprits, m'accompagnerais-tu, Galas ?
Sachant qu'elle acceptait sans répondre, je me dirigeais dans la forêt.

Galas se redressa avec agilité, sans l'aide de ses mains et suivit, obéissante mais avec un sourire sadique peint sur le visage, son ami. Quand il fut assez éloigné des oreilles indiscrètes, et plus particulièrement celles de Asaïra, elle lui lança :
- Je vois que tu n'as pas chaumé pendant mon absence. Allez, avoue, où as-tu donc enfermé mon Rymoï timide et si peu sûr de lui, hein ? Oh je sais ! Tu es Eify, tu as permuté ton corps avec celui de ton dragonnier et vous essayez de le cacher. Je vois... Tu t'es révélée être lesbienne par la même occasion. D'accord...
Elle se retint de rire un moment mais fini par pouffer dans sa main avec peu de discrétion.
- Pff...ff... Dé-désolé mais c'était plus fort que moi !Oh là là ! Vraiment navrée.... Bon, pour de vrai de vrai, dis moi un peu ! Raconte ! J'ai toujours su que tu étais un mec beau, cool et fort mais là... Ouah ! Eh ! N'en profite pas pour attraper la grosse tête hein ! C'était impossible avec l'ancien Rymoï mais maintenant...
Elle fit un petit tour autours de lui et prit une mine faussement triste et nostalgique :
- Mais où est le garçon de la forêt, timide et perdu; avec son petit dragon vert innocent à la main ! Je me retrouve avec une dragonne sadique et un bad boy !

Je ris de bon cœur lorsque Galas joua, à merveille il faut dire, le rôle de la mère qui s'apercevait que son poussin avait grandi. Toujours en riant, je l'invitais à s'assoir devant moi. Je pris alors une bonne inspiration :
- Alors, comment te dire ? Peut-être que je devrais d'abord te parler de ce que tu as manqué !
Je lui contais alors les approches de As et moi, de mes sentiments toujours plus fort, de Malvek et de la fuite d'As :
- Fuite que je n'ai pas compris,avouais-je, j'étais très triste et désemparé. Le temps passait et je me disais que Malvek l'avait quelque peu effrayé, que ce soit pour elle ou pour moi... J'avais vraiment besoin de me trouver des occupations pour m'extraire tout ça de ma tête qui torturait mon cœur. Contre toute attente, je me suis mis à offrir mes services comme voleur, assassin, mercenaire, j'ai accompagné diverses personnes sur les chemins pour les défendre contre les bandits etc. J'ai rapidement fait un nom et le milieu à façonné la pierre brute que j'étais. Je suis devenu à la fin chasseur de prime du nom de Angel Émeraude.
Je fis une pause en soupirant.
- Tu ne peux pas savoir l'effet que As me fait en ce moment. Il y a tellement de bonheur en moi. Et d'amour - Eh ne te moque pas ! Mais il y a surtout beaucoup d'incertitude et de peur. Je sais que je ne la laisse pas indifférent, mais elle m'a quand même laissé en plan sans nouvelle, et je ne sais pas ce qui adviendra si mes sentiments ne sont pas réciproques.
Je lui souris.
- Et toi que c'est-il passé ? Dis moi un peu les nouveaux épisodes de la mule noire aussi !

Galas écouta attentivement son ami et eut effectivement un petit sourire en attendant Rym parlait aussi librement d'amour et de ses sentiments en général, chose qu'il n'aurait pas fait autre fois. Mais elle savait aussi que le fait qu'ils se considéraient comme frère et sœur aidait naturellement le dragonnier à s'ouvrir.
- Ben tu sais, moi j'étais sur les quatre chemins à chanter des sornettes et des poèmes, accompagnant quelques marchands et voyageurs pour leur faire profiter de mes musiques. J'ai aussi eu la peau de quelques Ombres mais ils n'avaient en rien en rapport avec mon père. je sais pourtant qu'il se dissimule quelque part pour récupérer moi et Falgoï. Pendant mon périple je pensais innocemment que toi et As copulaient gaiement dans la nature... Enfin, bref. Falgoï est toujours aussi intègre à lui même, il m'en fait voir de toutes les couleurs ! Après tout il n'est pas vraiment normal, trop intelligent, trop endurant, trop vif d'esprit comme de corps, un cheval passé entre les mains des Ombres quoi. Les gens qui le rencontre sont toujours très impressionnés. Je me demande ce qu'il serait advenu s'il serait resté parmi les Ombres. Non mais tu l'as vu ce grand enfant ! Ahahah ! Maintenant... Pour ce qui est de As. Je pense qu'il faut que tu t'affirme comme tu es en train de le faire, en fait je crois qu'elle adore ça. Le fait qu'elle te provoque physiquement car elle ne peut pas répondre à ton regard sur elle en est un exemple. C'est une sacrée fille celle là d'ailleurs ! Niark niark ! Oh ! J'ai cassé avec Asbel, désolé ! Mais la distance a fait son oeuvre je dirais.

Asaïra ce releva en maudissant un certain jeune homme qui prenait trop confiance en lui, mais quand elle eut finit elle ce rendit compte que les deux compères c'étaient éloignés. Elle fit la moue en ce demandant ce qu'ils pouvaient bien ce raconté de si pasionnant pour l'ignorer dans son malheur (ben oui on venait de la faire tomber !).
Lorsqu'elle ce rapprocha étrangement les deux complices ce turent un cours instant avant de partir dans une conversation totalement bidon. Vexé, elle marmona quelques injures à faire rougir un charetier, puis partit plus loin pour trouver une rivière.
Elle trouva rapidement une rivière où elle remplie sa gourde après avoir but longuement. Et une idée germa dans son esprit plus que tordu. Silencieusement, elle se rapprocha des deux traitres puis vida sa gourde sur Rymoï:

-On ne fait jamais tombé Asaïra, parce qu'elle ce venge toujours.

Asaïra éclata ensuite de rire.

J'étais dans ma petite bulle, relaxant mon énergie, proche de la sérénité parfaite. Parler librement avec ma confidente m'avait fait un bien fou. Elle m'avait vraiment manqué. Ma petite séance de béatitude fut soudain interrompue par la sensation au combien dérangeante, surprenante et scandaleuse d'eau froide sur ma tête. Je me relevais dans un frisson de froid, coulant dans ma nuque. Non !
-On ne fait jamais tombé Asaïra, parce qu'elle ce venge toujours.
Je me retournais lentement, lui lançant un regard furibond mais vraisemblablement amusé (malgré moi, hein !). Je lui souris, un de mes sourires très charmant plein de promesses noires.
- Oh ! Pardonnez-moi j'avais oublié ce détail. Vous ne m'en voudrez donc pas que je vous rappelle une petite chose à propos de moi, à mon tour ?
Sur ce je lui pris le menton et lui chuchotais à l'oreille :
- Se débattre avec moi ne sert à rien, je ne lâche jamais une affaire. Fis-je en sous-entendant le fait que j'allais lui courir aux fesses pour savoir pourquoi elle m'avait abandonné.
- Et je ne m'abaisse jamais à ce genre de pitrerie, rajoutais-je en lui montrant sa gourde bêtement vidé.
- En revanche, repris-je, je suis du genre coriace !
Mes doigts, toujours en coupe sur son visage, resserrèrent leur prise, la déséquilibra vers l'avant, je la retournais dans mes bras pour l'avoir en face de moi. Je profitais quelques secondes de surprise pour lui faire un sourire vainqueur et ravageur, avant de la lâcher comme un fagot. Je m'étais bien amusé mais je n'étais pas près à en payer le prix, une nouvelle fois.
- On ferait mieux d'y retourner maintenant ! Lançais-je derrière mon épaule en retournant au campement, en sécurité sur Eify qui riait sous cape. De moi ? Ou d'Asaïra ? Nul ne serait le dire.