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| Lames et sourires feutrés. | |
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Gartopius Cynique
Nombre de messages : 182 Age : 124 Autres : tant de choses Date d'inscription : 27/04/2007
| Sujet: Lames et sourires feutrés. Sam 13 Déc - 6:58 | |
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Dernière édition par Gartopius le Jeu 31 Oct - 3:13, édité 2 fois | |
| | | Erythrine Digne des boss
Nombre de messages : 3044 Age : 34 Date d'inscription : 23/10/2006
| Sujet: Re: Lames et sourires feutrés. Sam 13 Déc - 14:46 | |
| Erythrine se préparait tranquillement dans ses appartements. En effet quelques heures plus tôt son grand-père lui avait annoncé qu'il donnait encore une fois une réception au palais. Erythrine était un peu lasse de toutes ces mondanités: depuis son 17ème anniversaire, son grand-père semblait avoir décidé que toute occasion devait être une fête et que tout l'empire devait venir passer ses soirées au palais. Cela occupait Erythrine qui commençait à en avoir ras la bol de tourner en rond dans le palais, mais cela la forçait aussi à cotôyer des gens insipides et inintéressants qu'elle devait en plus faire soin de ménager et d'être un temps soit peu aimable avec eux de peur qu'ils ne se rebellent contre son grand-père qui n'avait pas que ça à gérer. Ses journées monotones se déroulaient toujours de la même manière alors que les soirées réservaient parfois quelques bonnes surprises. C'est pourquoi Erythrine se prêtait sans trop pester aux bêtises de la cour qu'elle avait après tout choisi.
La jeune femme sortit alors du baquet d'eau chaude dans lequel elle prenait son bain pour rejoindre sa chambre. Une de ses servantes lui apporta une nouvelle robe qu'elle n'avait jamais encore porté. En effet, elle ne pouvait pas s'abaisser à porter deux fois la même robe pour des réceptions. Quand elle vit la robe jaune canari, Erythrine cru qu'elle allait exploser. La coupe était magnifique mais la couleur était atroce, elle ne pourrait pas se présenter comme ça à la réception, cela était impossible. Elle fusilla la servante du regard et lui annonça:
C'est ta dernière erreur ! Trouve moi une robe qui me convienne ! Et rapidement ! Je ne veux plus avoir à souffrir de ton mauvais goût et de ta sottise ! Si je juge avoir attendu trop longtemps tu finiras au cachot ! ... Que fais-tu encore là ?! File ! Hors de ma vue ! Bien, ma Dame.
La servante s'inclina en bredouillant de multiples excuses et partit en courant. Erythrine regardait la robe que la servante avait oublié de récupérer. Elle semblait très bien coupée et très joli. Le tissu tait soyeux et souple, il devait très bien suivre les mouvements. Seule dans son appartement, Erythrine se surpris à caresser le tissu doucement. A ce moment là, quelque chose de surprenant intervint. La robe jaune canari au départ prit une teinte rouge sombre. Erythrine sursauta sous le choc. La robe venait de changer de couleur: c'était de la magie. Mais elle n'avait prononcé aucun mot d'ancien langage. elle regardait partout autour d'elle à la recherche du responsable et elle ne ressentit qu'une seule et unique chose: son médaillon qui semblait tiède autour de son coup. Elle passa la main dessus incrédule. Ce médaillon offert par son grand-père recelait-il un quelconque pouvoir ? Il faudrait qu'elle lui pose la question. La couleur lui correspondant nettement plus, Erythrine décida de ne pas perdre de temps et enfila la somptueuse robe qui lui allait comme un gant. Elle était plutôt sobre sans riches pierrres incrustées ou autres tissus brillants qui l'indisposaient. Elle fit ensuite venir sa coiffeuse et demanda à ce qu'on renvoit son habilleuse pour son mauvaise goût. Un fois qu'elle se jugea prête pour aller affronter la cour, Erythrine renvoya tous les gens présents et pris soin de fermer sa chambre à clef, comme à son habitude. Elle prit alors la direction des appartements de son futur mari avec qui elle devait se rendre à la réception. Elle avançait d'un pas alerte dans les couloirs. Les serviteurs s'inclinaient sur son passage. Elle finit par arriver devant les apparetements du sieur Hirmal et se fit présenter. | |
| | | Celukos Nouveau en Alagaësia
Nombre de messages : 37 Age : 35 Autres : Palais du Hadarac Date d'inscription : 30/08/2008
| Sujet: Re: Lames et sourires feutrés. Dim 21 Déc - 2:11 | |
| Celukos découvrait ses appartements. Ils étaient vastes et spacieux à l’image du reste du château. Des peintures anciennes s’étalaient sur les murs reflétant des batailles terrifiantes où des parjures tuaient des dragonniers. Les meubles étaient tous anciens et très finement sculptés. Les rideaux étaient rouges sang et le plancher était en pierres bleues. L’appartement était en trois pièces se suivant successivement. On trouvait d’abord un salon puis sa chambre avec sur le côté une salle de bain. Les premiers pas de Celukos furent jusqu’à la fenêtre. Il avait une chambre assez en hauteur. Le prince avait cette impression d’être enfermé au plus haut pour qu’on s’assure qu’il ne puisse pas s’échapper facilement. Non cette idée était ridicule vu qu’il était dragonnier. Comme il avait un peu de temps, il s’assit sur le rebord de la fenêtre. Ses pieds pendaient dans le vide, s’il tombait ça en était fini de lui. Mais il ne tomberait pas. Il contacta Nadelys pour qu’il le trouve. Il fallut que très peu de temps pour que le dragon rouge parvienne jusqu’à lui. Ils se regardèrent dans les yeux un petit temps. Nadelys avait de beaux grands yeux bruns. Le silence qui régnait apaisait Celukos. Et il en avait besoin car la soirée promettait d’être longue et ennuyeuse. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas les soirées mondaines mais il préférait cependant nettement traîner dans les rues ou sur le dos de son dragon à survoler la ville. Comme pour se mettre déjà dans l’ambiance il dit d’une voix sobre à l’être magnifique qui s’étendait devant ses yeux :
- Elle est jolie.
Nadelys sourit. Il savait que son dragonnier ne mentait pas. C’est vrai qu’elle n’était pas comparable à Syfka, mais Syfka resterait toujours Syfka et serait désormais toujours qu’un souvenir, un avenir déchu par les circonstances et voué à disparaître dans le passé. Nadelys était content qu’il regarde enfin vers l’avant et s’il pouvait être heureux avec Erythrine, il serait le plus heureux. Cela lui ferait du bien d’enfin vivre au présent et de retrouver ce sourire qu’il avait perdu depuis son départ. Enfin il n’en était pas encore là, mais le fait qu’il la trouve jolie était déjà un poids dans la balance.
Celukos était songeur. Que lui réservait l’avenir ? Allait-il être heureux ? Tout d’un coup, il sembla se réveiller net. Il ne savait pas combien de temps était passé et il devait se dépêcher s’il ne voulait pas être en retard ! De plus il devait encore se changer ! Vite il se mit debout sauta dans sa chambre et ouvrit la première armoire qu’il vit. C’était la bonne. Une bonne dizaine de tenues lui étaient présentées. Laquelle choisir ? Celukos regretta son geste de tout à l’heure d’avoir mis tous les domestiques dehors dès son arrivée. Il réfléchit deux secondes puis prit celle que son instinct lui guidait. Une noire et rouge avec une cape noire. Le prince ne savait pas dire pourquoi mais cette tenue lui plaisait. Quelque part il reflétait le deuil qu’il était entrain de vivre de part sa couleur mais les décorations et la ceinture rouge rappelaient qu’il avait encore sa fierté et qu’il faisait ça en bonne âme et conscience. Tandis que la cape noire fignolait le tout afin de rendre son allure plus royale et plus mystérieuse. De plus, le prince aimait cette sensation de sentir un voile voler derrière lui quand il marchait. Peut-être la retirerait-il en arrivant là-bas, il verrait selon la tendance.
Il se regarda dans un grand miroir qui lui permettait d’avoir une vue d’ensemble sur toute sa personne. Des chaussures noires parfait... Ah ! Il ne devait pas oublier ! Avec une habilité exemplaire il attacha ses longs cheveux d’un ton ébène avec un ruban de la même couleur. Ensuite il se passa sur le front un bandeau dont les motifs étaient cousus avec beaucoup de précisions et l’attacha également à l’arrière. Ainsi, il était prêt, classe et impérial. Il se montra à son dragon et ce dernier le siffla [si si les dragons savent siffler !]. Celukos était assez satisfait de lui. Ce fut à ce moment là qu’on toqua à sa porte et qu’une domestique entra pour lui signaler que sa fiancée était là. Celukos se mordit les lèvres de pas l’avoir devancé ! Faire attendre sa fiancé dès le premier jour… il était pitoyable. Aussi il se dépêcha de sortir et en sortant se trouva nez-à-nez avec... Une superbe femme. C’était la princesse Erythrine mais ainsi vêtue elle était tout simplement magnifique. Celukos rougit légèrement devant tant de beauté avant de s’incliner pour lui faire un baisemain. Il lui avoua à voix basse :
- Vous êtes ravissante ce soir, dame Erythrine…
Aussi il se releva fièrement la regardant de ses yeux bleus foncés presque noirs et pénétrants. Les siens étaient perçant mais pas moins profonds. Alors, avec délicatesse, il lui proposa son bras droit pour la conduire au souper. | |
| | | Erythrine Digne des boss
Nombre de messages : 3044 Age : 34 Date d'inscription : 23/10/2006
| Sujet: Re: Lames et sourires feutrés. Dim 21 Déc - 19:09 | |
| Erythrine eut le souffle coupé en voyant son futur mari apparaître dans l'embrasure de la porte. Il avait une tunique rouge et noir et mettait son visage plutôt pâle en valeur et qui s'accordait parfaitement à la couleur de sa robe. Ils n'auraient pu faire mieux, même en se mettant d'accord.
Vous êtes vous aussi bien en beauté ce soir monseigneur.
Elle saisit le bras que Celukos lui tendit et ils commencèrent à évoluer le long des couloirs du palais pour se rendre à la réception. Erythrine avait été informée que le jeune homme avait renvoyé tous les serviteurs qui lui avaient été proposés. Cet homme ne manquait pas de caractère et le mélange avec la princesse impériale risquait d'être explosif. Son grand-père avait apparemment su choisir quelqu'un qu'Erythrine serait peut être capable un jour de respecter. Le chemin se faisait dans un silence lourd et pesant, mais Erythrine n'en avait que faire, elle savourait ce calme avant de se rendre dans la salle bruyante et populeuse où l'attendaient nombre de courtisants inintéressants. Là-bas, son grand-père les présenteraient alors officiellement.
Ils arrivèrent alors à la porte de la salle d'apparat. On entendait le bruit des conversations filtré à travers les battants de la solide porte, mais lorsqu'ils furent annoncés, les conversations semblèrent s'arrêter. La majestueuse porte s'ouvrit alors pour les laisser enter. Ils avancèrent lentement en direction de l'Empereur qui les attendait avec un sourire bienveillant sur le visage. Une fois arrivés auprès de lui, les deux jeunes gens furent présentés à la cour, la musique repris et les conversations aussi. | |
| | | Celukos Nouveau en Alagaësia
Nombre de messages : 37 Age : 35 Autres : Palais du Hadarac Date d'inscription : 30/08/2008
| Sujet: Re: Lames et sourires feutrés. Mar 14 Avr - 23:35 | |
| La porte s’ouvrit, immense et majestueuse, laissant place au couple de la soirée. Immédiatement tous les regards se tournèrent vers eux et le silence s’installa en maître. Toute la Cour attendait confirmation de ce que la rumeur annonçait depuis quelques jours. Mais en cet instant même les plus bas murmures s’étaient tus. Les deux jeunes gens très bien habillés formaient un couple harmonieux de par la grâce et la noblesse qu’ils dégageaient. Personne n’aurait douté de leur statut et n’auraient osé émettre le moindre jugement autre que consentant. Lentement le couple princier s’avança puis s’arrêta face à la salle. Un homme entièrement vêtu de noir, petit de taille et moustachu, s’éclaircit la voix. Sur sa tête trônait un drôle de petit chapeau lourd de signification. Ce n’était pas n’importe qui. C’était un aboyeur royal, un des favoris de l’Empereur. Après quelques « hum hum » très distingués, il annonça à la foule impatiente :
- La princesse Erythrine Ormieldo’cs Orrin, petite fille de l’Empereur Galbatorix chéri de tous, gouvernant sur toute l’Alagaesia, ainsi que le prince Celukos Hirmal fils du roi Karsan, régnant sur le désert du Hadarac.
Une fois le protocole achevé, les murmures reprirent silencieusement tandis que religieusement les deux princes de la soirée se dirigeaient vers le maître des lieux. L’Empereur chérissait la vue de sa petite fille si belle, si élégante en ce soir où elle était promise. Enfin ce moment tant attendu dans sa vie. C’était son cœur de grand-père qui lui soufflait ce sentiment de bienveillance. Il les regarda cependant avec autorité, il fallait garder la face en ce grand jour de fête où toute la Cour s’était réunie en grandes robes et étoffes. Relevant les deux jeunes promis qui selon le protocole s’étaient inclinés devant sa toute puissance, il déclara à la foule d’impatients :
- Chers amis, ce soir est un grand soir. Ce soir, le Palais impérial accueille dans ses murs son futur Empereur. Et c’est avec joie que je vous annonce officiellement les noces de ma petite fille avec le prince Celukos Hirmal ! Sur ces paroles, les musiciens entamèrent leur plus beau morceau, faisant vibrer les cordes et le vent pour le rendre mélodieux et triomphant. Toutes les personnes présentent applaudirent respectueusement la nouvelle tandis que les bavardages reprirent, chacun pressé de savoir ce que le voisin en pensait.
Celukos, arrivé le matin même était encore inconnu au bataillon et bien que son allure plaisait, personne ne savait de quel bois il se chauffait. Serait-il facile à manipuler ? Augmenterait-il les impôts ou distribuerait-il l’or à tous sans compter? Continuerait-il d’agrandir le territoire ou choisirait-il pour une paix méritée ? Enfin, ils avaient encore le temps vu que l’empereur ne semblait pas pressé de donner sa place. Néanmoins, une chose était sure, c’est qu’il valait mieux l’avoir dans sa poche que le contraire, la princesse étant tellement difficile à aborder et chez qui il était bien connu qu'il était presque impossible de ce faire apprécier.
Dans cette foule, Celukos avait l’impression de se retrouver perdu. Pas qu’il n’avait pas l’habitude de la Cour, puisqu’il était né dedans mais parce que pour une fois, tous les regards, presque toutes les pensées étaient tournés vers lui alors qu’auparavant son frère ainé avait toujours monopolisé l’attention. Il se sentait légèrement oppressé par tant de questions muettes qui se posaient déjà sur lui. Mais bizarrement cette foule lui donnait une force incroyable, il se sentait porté, supérieur, dominant, et cette impression n'était pas désagréable. Pourtant il fallait se contenir. Tenir au moins cette soirée, faire bonne figure. Après tout, c’était dit maintenant, il était fiancé à la plus grande dame de l’Alageasia. Ce n’était tout de même pas rien. Noble et impassible, il rejoinit lentement sa place, laissant sa fiancé s’installer la première à sa droite au milieu de l’immense table principale. L’Empereur s’assit en face de lui comme il s’y attendait. Enfin il s’assit à son tour. Il se savait observé de partout et il devait se comporter ce soir comme on attendait qu’il se comporte en ce jour, en d’autre mot : être un homme parfait.
Une fois que tout les invités se furent également assis, une doute musique fut entammé et les serviteurs commencèrent à affluer de partout dans la salle avec dans leur mains des petits plats de premier choix. Et pas deux les mêmes ! On les présentait à Galbatorix, puis à la dame et à lui. Après les serviteurs passaient aux invités des plus importants au moins importants situés en bout de table ou sur les autres tables derrières. Selon les règles, Celukos attendit que l’Empereur commence à manger pour enfin toucher à son assiette. Et il se rendit vite compte de combien il avait faim ! Son voisin de gauche lui fut présenté mais Celukos ne l’écoutait que d’une oreille, il restait aux aguets qu’en au besoin de sa voisine de droite et se voulait irréprochable devant son futur beau père. Ce dernier ne tarda d’ailleurs pas à s’intéresser à lui. Il lui posa des questions sur tout et n’importe quoi, analysant sa manière de répondre et glanant le plus d’informations possible sur la vie au palais des Hirmal. Celukos ayant deviné le piège restait vague et feignait d’être précis sur des petits détails anodins. Il occupait la conversation en parlant bien et avec des mots justes et nobles ce qui impressionnait les oreilles attentives de ses voisins reconnaissant la valeur de son beau langage.
Le dessert arriva enfin. Le prince commençait à avoir chaud de tous ces longs discours qui n’en finissaient pas, et ces plats tous différents qui passaient devant lui et pour qui il n’avait plus faim mais que par politesse il goûtait. Car tant que l’Empereur n’avait pas fini, il se devait de manger encore et encore. Faisant de plus en plus petites bouchées et profitant de la parole dès que l’on la lui donnait. Bientôt le repas toucha à sa fin et les musiciens du repas furent remplacés par d’autres plus spécifiés et appréciés pour la danse. Sans trop tarder le prince se leva et proposa avec la galanterie due à son rang sa main droite à la princesse. | |
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| Sujet: Re: Lames et sourires feutrés. | |
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