Palmarès des concours

Ce topic regroupera tous les textes victorieux des différents concours. Ca permettra à tout le monde de pouvoir les relire quand il le souhaitera et aussi de mettre en valeur les vainqueurs.

J'espère que ce topic vous donnera envie à vous aussi de participer à nos nombreux concours.

Rappel des différents gagnants:
Concours n°1: Erythrine
Concours n°2: Wanda
Concours n°3: Plume
Concours n°4: Feu-De-Neige
Concours n°5: Sheya
Concours n°6: Erythrine
Concours n°7: Erythrine et Kentril
Concours n°8: Seith
Concours n°9: Wanda
Concours n°10: ?

Concours n°1: Histoire au coin du feu

La gagnante de ce premier concours a été Erythrine:

Histoire au coin du feu

La neige tombait maintenant de plus en plus fort. J’étais trempée et autour de moi Aude et Lucas l’étaient tout autant. Nous venions de nous livrer à une bataille de boule de neige assez intense. Personne n’avait gagné mais, vu le temps qu’il faisait, il était grand temps pour nous de rentrer nous mettre à l’abri. Nous rentrâmes rapidement dans le chalet que mon oncle avait loué pour les vacances de Noël. A l’intérieur nous retrouvâmes toute la famille qui était dans la pièce principale, ils étaient rassemblés autour de la cheminée. Une magnifique et imposante cheminée que personne n’arrivait à allumer. De loin je voyais mon père et mon oncle qui débattaient près du feu sur le meilleur moyen de la faire fonctionner.

-Les enfants vous êtes rentés ! Montez vite vous changer ! Vous allez attraper froid si vous restez comme ça.

Nous nous dépêchâmes pour nous changer et nous rejoignîmes tout le monde autour de la cheminée vide. Nous nous étions naturellement installés autour de Grand-Mère qui était emmitouflée dans une grande couverture. Doucement sans que nous n’y prenions garde elle se mit à parler. Au début nous n’y faisions pas attention, mais nous comprîmes vite qu’elle nous racontait une histoire dont elle avait le secret. Je pris l’histoire en route.

-Cette jeune fille avait un secret. Tout ce que son regard touchait prenait feu. On raconte qu’elle ne pouvait pas regarder son père et sa mère. Ses parents ne voulant pas qu’il arrive un accident lui bandèrent les yeux dès son plus jeune âge. Lirya, c’était son nom, n’essaya qu’une fois d’enlever son bandeau et ses yeux croisèrent ceux de son unique ami : son chat. Folle de chagrin elle ne toucha plus jamais à son bandeau. Elle vécut seule et malheureuse. On raconte que de chagrin, elle avait sur son lit de mort maudit sa sœur et ses descendants. Ils devraient eux aussi subir cette malédiction. Personne ne sait qui était cette jeune fille et cette histoire se perd dans l’infini, mais un jour quelqu’un réapparaîtra peut-être pour ranimer le feu qui habitait jadis le cœur des hommes.

J’étais enchantée par cette histoire qui me réchauffait. Je tournais le regard vers la cheminée et ne pus pas étouffer un petit cri. Le feu brûlait à présent dans l’âtre.

Concours n°2: Ecrire un texte versifié

La gagnante de ce deuxième concours est Wanda:

Loin du monde et de ses nombreux déchets,
Loin des hommes et de leurs perversité
J'aimerais simplement fermer les yeux...
Ah bien ça ! Personne n'aurait pu faire mieux !

Oublier le desespoir, la detresse
Qui de cette ancienne pureté transperce ?
Et pour quelles raisons l'avez-vous puni
Cette terre à présent à l'agonie ?

Hélas c'est un espace assassiné
Que je regarde à chaque fois s'eclairer
Et ce soleil brillant d'un fol espoir
Sur de belles brutes égoïstes jusqu'au soir.

S'annonce-t'il un meilleur avenir
Où abdiquerait le plaisir de détruire ?
Verrais-je cet autre jour qui se lève,
Faire résonner le début de ce rève ?

Concours n°3: Nuit étoilée

Le pris coup de coeur de ce concours a été décerné à Plume:

Reflet de lune

Une nuit sans nuage, une lune pleine au trois quart… Des milliards de petits points brillants piquaient le ciel de leur éclat lumineux, presque irréel.

L’éclat blafard de la lune se reflète dans les multiples flaques d’eau que l’après midi a laissé derrière lui. On croirait qu’elle se pouponne devant son miroir en attendant son bien aimé qui comme d’habitude, arrivera lorsqu’elle partira.

La forêt de feuillus au feuillage abondant en ce milieu d’été, enveloppe son territoire d’une ombre percée en moult lieux par les rayons de la lune. Image du combat perpétuel entre l’obscurité et la lumière.

La nuit est calme, on n’entend même pas les animaux qui d’habitude grognent, piaillent, brament, hurlent, couinent,… Seul un bruit de métal aléatoire rompt le silence nocturne. Là où la lune perce la pénombre de la forêt, de temps à autre, elle se reflète sur des lames luisantes avides de sang.

Bien vite, deux formes blanches sortent de la pénombre en courant, l’une manque de déraper dans une flaque boueuse et perturbe un instant le reflet de la lune dans celle-ci. Ils sont suivis par quatre formes sombres.

Par moment, un bruit d’acier frottant contre l’acier perce le silence avec une gerbe d’étincelle. Parfois c’est un cri de douleur accompagné d’une gerbe de sang rouge luisant sous l’éclat de la lune, observatrice passive face à l’affrontement.

Bientôt, le calme revint dans la plaine. Seul restait, debout, les deux ombres blanches adossées l’une à l’autre, leurs torses se soulevaient à intervalle régulier. Ils restèrent prostrés là de longues minutes en attendant que leurs cœurs reprennent un rythme normal, puis s’en retournèrent parmi les ombres protectrices de la forêt.

Concours d'écriture n°4: Insérer les termes "Sanglier" "Aspirateur" et "Supernova"

La gagnante est: Feu-De-Neige

- Pousse-toi!
- Tu pues le sanglier!
- Oh le cochon!
Des larmes montèrent à mes yeux. Je les regardai avec toute la haine que je pouvais faire passer. *Méchant méchant méchant!* Ces mots résonnèrent à l’intérieur de ma tête comme des pétards. *Aiiieuuuh* dis-je à mon esprit! Ils voulaient pas que je fasse le nettoyage avec eux? Eh ben ils verraient! Je leur montrerai de quoi je suis capable, moi le grand explorateur, future grande personnalité de ce monde si nul! Je me relevai séchant d’un mouchoir sale de l’eau qui mouillait mes yeux et je leur criai à la figure :
- Je vous montrerai moi! Et après vous serez tous jaloux!
Et sur ce, je tournai les talons et la tête haute m’éloignai des piaillements de ces êtres inférieurs. Après des jours et des jours de marche. Après avoir passé LE ruisseau qu’il ne fallait SURTOUT pas dépasser, je me retrouvai dans le pays des géants. Leurs paysages me paraissaient inconnus mais j’avais confiance, c’est ici que je trouverais ma vengeance! Alors que je m’approchais de la première cabane une bête terrifiante surgit à côté de moi! Qu’était-ce? Quelque chose qui va vite, quelque chose qui signifie la fin du monde? Un mot me venait à l’esprit, seuls les fous de notre cité en parlaient mais cela devait être … moui… une supernova!!
- Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon!!!!!!!!!!!!!!!
Je faillis avaler ma barbe de frayeur! Mille cailloux de nain! Je n’avais jamais vu une chose aussi monstrueuse! Mes pieds avaient bougé tout seul! Les buissons s’étaient offert à moi et avec courage je m’étais précipité dedans.
- Chérie, j’ai le nouvel aspirateur! Tu vas être contente, il y avait une promotion chez ikéa j’ai pas du payer trop cher!
Mes oreilles tressaillirent. Leur langue était vraiment étrange! Que de mots compliqués! Le géant s’approcha de la géante et l’embrassa. Beeeeuuurk! J’imaginais la bave que des humains devaient s’échanger et ça me dégoutait! Je m’étais levé. Le géant sembla me voir. Catastrophe!!!! Je pris mes jambes à mon coup et détala jusqu’au ruisseau, j’éclaboussai toute l’herbe puis me retournai. Il ne m’avait pas suivi. Oooooooouf je respirais! Quel aventure! Le sourire jusqu’aux oreilles je pris ma guitare et commençai ma première nouvelle.

Concours d'écriture n°5: L'instant d'un murmure

La gagnante est: Sheya

Au milieu de la nuit, au coeur d'un village nommé Sidoé, une porte s'ouvrit dans un claquement sec, laissant apparaître la sillouhette d'un garçon. Karann. Sans hésiter, celui s'enfuya et courut vers la sortie du village sans regarder derrière lui. Car un homme le poursuivait. Samuel, le forgeron du village. On racontait que ce dernier avait un jour sauvé Karann d'un incendie qui avait tué ses parents. Mais l'adolescent n'y croyait pas vraiment, car Samuel était violent, il maltraitait le jeune homme et le faisait travailler jour et nuit. Aujourd'hui avait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Alors qu'il sortait du village, il crut un instant que le forgeron avait abondonné, mais il le vit vite revenir, à cheval cette fois. Alors Karann se remit à courir et se retrouva rapidement à l'orée d'une forêt, la forêt des Murmures. La légende voulait que la forêt soit habitée par des êtres mystérieux, les Murmures. Ces derniers viendraient murmurer des conseils aux Hommes qui les rencontraient. Certains croyaient qu'il fallait suivre ces conseils, qu'ils mènerait à une vie meilleure. D'autres, au contraire, pensaient que ces conseils détruiraient la vie de ceux qui les suivraient et les mèneraient en enfer. Karann hésita, puis finalement il s'enfonça dans la forêt. Il avait espéré que Samuel ne le suivrait pas, mais il s'était trompé. Pris de panique il atteignit le coeur de la forêt, il avait réussit à le distancer car le cheval avait du mal à avancer dans les brousailles. Ici, la forêt semblait différente, plus belle, plus sauvage. Il n'eut pas le temps de s'en émerveiller car soudain une jeune femme apparut aux côtés de Karann. Elle était jeune, vêtue d'une robe bleuté. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage à la peau blanchâtre, au milieu de laqelle ses yeux verts resplendissaient. Le garçon eut un doute, était-ce une hallucination, ou bien était-ce une Murmures ? Il n'eut pas le temps d'y réfléchir car une voix vint alors à ses oreilles. “Cours Karann, cours.” C'était un murmure doux et mélodieux qui redonna du courage au jeune homme. Il ne douta pas une seule seconde que c'était la voix de la jeune femme. “Cours Karann, cours. Traverse la forêt. Traverse les champs. Traverse la rivière. Entre dans le village. Entre dans Les Trois Chênes. Cours Karann, cours.” L'adolescent reprit confiance. Il sortit de la forêt et la jeune femme disparut. Karann courut, traversa les champs, traversa la rivière. Sans jamais se retrourner. Alors que le soleil se levait lentement, il aperçut un village. Il courut jusqu'à atteindre la place principale. Il regarda autour de lui et aperçut une auberge dont le nom était “Les Trois Chênes.” Il hésita, puis entra. Et ce fut le meilleur choix qu'il eut jamais fait. Karann fut acceuillit par les aubergistes et commença une nouvelle vie, bien plus joyeuse que sa vie auprès du forgeron, dont il n'entendit plus jamais parler. Mais tous les ans, Karann retournait voir la Murmure, et elle était toujours présente et elle lui murmurait à l'oreille. Karann avait l'impression que ces moments duraient éternellement, pourtant, la femme n'apparaissait que l'instant d'un murmure.

Concours d'écriture n°6: Clavier

La gagnante est: Erythrine

Spéciale dédicasse à Ketesh et Fidy:

Anette,
Je voulais te raconter une petite histoire...
Il y a des années, ma puce, mes parents m'ont proposé de jouer d'un instrument. Mais, je ne savais pas lequel choisir, cela avait l'air si difficile de faire de la musique. Pourtant, ils ont insisté et j'ai commencé à jouer du piano. Au début, j'avais juste un petit clavier pour enfant sur lequel on pouvait à peine poser les deux mains. Il était beau, tout simple, je m'en rappelle encore distinctement. Mais un jour, le piano a arrêté de sonner quand j'appuyais sur les différentes touches. Je ne pouvais plus travailler mes gammes. Je me rappelle en avoir pleuré pendant de nombreuses heures. Heureusement que mes parents ont réussi à toruver des sous, et ils m'ont acheter un piano droit. On l'avait mis dans le salon et je pouvais en jouer quand je voulais, même quand il y avait du monde à la maison. En plus il sentait bon le bois usé, il était comme un ami pour moi. J'aimais beaucoup m'assoir sur le petit siège, et carresser la succession de touches noires et blanches délicatement, il n'émettait aucun bruit. Je pouvais passer des heureus à le contempler, comme toi tu passes des heures devant ton écran. Je crois que ce piano était comme un ami pour moi, mais un ami sévère car il ne laissait rien passer il faisait ressortir tous mes défauts, ma raideur, ma tristesse, ma mélancolie... Et pourtant je l'aimais ce piano.
J'aurais voulu pouvoir en faire mon métier, pouvoir vivre de cet amour, mais comme tu le sais on ne peut pas vivre "d'amour et d'eau fraîche". Je n'étais ni talentueuse, ni douée, seulement travailleuse et ça e suffit pas pour percer.
Mais toi ma chérie! Toi tu es douée! Toi tu as du talent! Et toi, tu as percé! Bien sur tu ne fais pas du piano, mais te voir épanouie sur scène en chantant, c'était tout simplement merveilleux. Ma petite princesse est devenue une grande chanteuse.
Continue sur cette voix.
Ta mère qui t'aime

Concours d'écriture n°7: Trou de mémoire

Les gagnants sont: Erythrine et Kentril

Erythrine:

Je ne comprends pas, je ne peux pas comprendre pourquoi par moment tu es si différent, pourquoi tu sembles être un autre. Quand tu te lèves le matin et que tu ne comprends pas mon animosité, quand tu t‘approches du chat et qu’il part en fuyant. Quand tu demandes quelque chose et qu’on te le refuse. C’est comme si tu étais redevenu celui que tu étais. Pourtant tu es violent, agressif, voire même odieux.

Mon petit frère, je crois que tu t’es perdu en toi-même et que toutes ces pertes de mémoires t’atteignent bien plus qu’autre chose. Mon petit frère si tu pouvais arrêter tout cela et redevenir toi-même. C’est peut être cela le début de la schizophrénie, c’est peut être ça le début de la fin, mais je ne veux pas y penser, je ne veux pas me dire que je vais te perdre et que je risque de t’oublier.

Mon petit frère, je t’aimais, je t’aime, mais je ne peux pas le mettre au futur parce que tu me fais tant souffrir. Tes absences me pèsent et ces regards vides, ces regards d’incompréhension me détruisent. J’aimerais que tu retrouves la mémoire et que tu sois celui que tu aurais pu être. Reviens moi !



Kentril:

Sundown


I cannot recognize my shadow
Feels like my head is so hollow
Seems like I scared my neighbor
But I can't see myself in the mirror
I tried to open the window
Out there was only the moon glow
A thousand screams of terror
Kept me from opening my door

I sleep all day
And walk all night
I'm not okay
I need to bite
I lost my hair
My teeth are sharp
Live in despair
Live in the dark

I cannot figure out what's happening
Did it occur when I was sleeping?
Will I ever get back to freedom?
Will anybody answer to my question?
Now I have to hide from the sun rays
When the sun goes down is when I raise
Yesterday's memories are still missing
I don't have a clue, what am I becoming?

Hunger has taken control
I have no will, I am a slave
Someone's gone away my soul
Now I have to live in a grave

Concours d'écriture n°8: Mais il pleut !

La gagnante est Seith

Concours d'écriture n°9 : Eragon Community

La gagnante est Wanda

J’étais jeune tu sais. Je ne connaissais pas encore ton grand-père, et j’étais en troisième. Je suis alors allée sur le blog de tatie Soizic. Tu sais ce que c’est, un blog ? Non ? On en fait plus de nos jours. Mais c’était la grande mode avant. Mmmh oui, la grande mode.

Que disais-je ? Ah oui. Eragon Community. C’était pas mal. Et c’est là que j’ai vraiment commencé à parler à tatie. Ton grand-père, Mickaël, ne m’aimait pas, même si ça lui est déjà arrivé d’écrire avec moi à cette époque. Je ne peux pas lui en vouloir, ses raisons n’étaient pas si mauvaises.

Et puis, On s’est vu, un jour. On s’est tous réuni à Lyon, et mes propres parents nous avaient accueillis chez eux. La première fois que je l’ai vu… Il portait un chapeau de père noël pour qu’on se reconnaisse. J’avais le mien à la main.
C’est comme cela que l’on a commencé à se rapprocher, mon enfant. C’était tout simple, et personne,-même pas nous, ne s’en est rendu compte au départ. On se parlait, on s’écrivait. Msn, ça existe encore, penses-tu ? Oh, charmant ! Tu montreras ça à ta vieille grand-mère ?

Ensuite, Mickaël est venu faire ses études à Lyon, et on a vraiment pu être ensemble. Pour de bon.

Tu n’imagines pas tout ce que l’on a pu faire, tous ces voyages qui nous ont enchantés ! On s’est même installé en Irlande, une fois. On est revenu en France quelques années plus tard. Ensuite, j'ai attendu un enfant, et c'est allé très vite.
Nous avons eu des jours heureux. Mmh oui. Mais aujourd’hui, on est un peu trop vieux. D’ailleurs, je suis un peu malade.
Te souviendras-tu un peu de moi, plus tard ?

Concours d'écriture n°10: vie secrète, vie cachée

Le gagnant est Kentril


Un tout
Depuis bientôt deux heures je baigne dans mon propre sang. On a beau s’en douter, recevoir une balle, c’est très douloureux. L’impact en lui-même, ce n’est rien. On a très mal, c’est certain, mais le pire vient ensuite. Le pire c’est de voir son sang jaillir de son propre ventre comme un soda qu’on aurait trop secoué. Au fur et à mesure qu’il s’échappe, on ne sent plus ses doigts, ses pieds. On a froid. Bordel, je vais crever, là, au milieu de ce no man’s land, et personne ne saura jamais qui j’étais.

Mon truc à moi, c’était de faire ce qu’on appelle le sous-marin. Je me faisais passer pour un petit truand, un voleur à la tire, un braqueur, et je rentrais dans des bandes de vrais gangsters pour les faire s’écrouler de l’intérieur. Pendant quatre ans j’ai exercé ce métier sans jamais être inquiété. Mon seul contact avec la police, la seule personne à connaître mon existence, c’était un homme qui s’appelait Eric Vinyard. Un gros bonnet du FBI. Il m’envoyait au casse-pipe, m’oubliait et de temps en temps, il m’aidait à sortir la tête de l’eau. Il me relâchait quand je me faisais pincer, il brouillait les pistes… des tas de trucs insignifiants comparés aux risques que je prenais.

La reconnaissance, le salaire, tout ça, je m’en foutais complètement. Malgré les bavures, les saloperies que j’ai été forcé de commettre, je savais que ce que je faisais était bien. Vinyard avait peur que je tourne mal, séduit par cette vie de vice. J’ai été parfois tenté, c’est vrai, d’envoyer chier ce vieux marionnettiste et de devenir un vrai enfoiré. Mais ce n’était pas moi. Lorsque j’infiltrais un gang, j’enfilais un costume, une nouvelle identité. Tout ce que je faisais, ça ne comptait pas. Femmes, enfants, mes yeux étaient recouverts d’un voile écarlate. Aujourd’hui, je me rends compte que ça ne valait pas le coup.

Tout a foiré la semaine dernière. J’avais été engagé par un certain Henry Jones pour un braquage de grande envergure sur Austin, au Texas. Les texans, ces fils de chiennes, ils ont la gâchette facile, faut pas les chatouiller. Dans l’équipe, il y avait trois autres gars dont je ne connaissais pas les noms. C’était une consigne de Jones. Personne ne devait rien savoir sur personne. Le mec connaissait son affaire, il était pas à son premier coup. Ma cible, c’était lui, pas les minables de son équipe. Mon nom de code, c’était Tête de Nœud, parce qu’il paraît que j’ai une tête de nœud. Admettons. Ce que je ne savais pas, c’est que nous n’étions que la première équipe sur deux bandes de salopards. Et le plus drôle, c’est que la deuxième équipe, son rôle c’était de liquider la première. Ah oui, ça je ne l’ai découvert qu’il y a quelques heures, et tu parles d’une découverte.

A présent que je suis sur la touche, je suppose que l’équipe B va apporter le blé à Jones, et qu’il va aussi les éliminer avant de disparaître. Peut-être que si l’ambulance arrive à temps, j’aurai un petit boulot derrière un bureau… Oui, derrière un bureau… Oh, pourquoi tout devient si flou?[/quote]