Notre Sang Contre Le Leur

Les histoires ne finissent jamais bien. Les histoires ne finissent jamais...

...Notre Sang Contre Le Leur...

Les corps du frère et de la sœur étaient étroitement serrés. Jumeaux, ils étaient liés fortement par un amour étrange. Valentine tenait le pistolet sans trembler. Etait-ce parce que Clément accompagnait son bras avec le sien ou parce qu’elle était trop déterminée pour avoir peur de quoi que ce soit ? Un instant elle eut un doute, lorsque Simon ouvrit les yeux elle voulut renoncer. Le regard bleu du garçon lui glaça les sangs et un frisson la parcourut, mais le souffle lent qu’elle sentait dans son cou porta le son d’un murmure à son oreille gauche. « Trahison » disait la voix, cette même voix qui lui répétait ce même mot partout où elle allait. Elle la hantait, dans ses rêves comme au collège.
Et ils tirèrent ensemble, même si ce fut elle qui appuya sur la gâchette. Et Simon ne ferma même pas les yeux, admirant fixement la noirceur du plafond de la pièce plongée dans une semi-pénombre stressante.


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-Valentine ! Valentine ! Quelle est la question que je viens de poser ?
Toute la classe s’était retournée, attendant avec impatience que Valentine se ridiculise. Clément, assis à côté d’elle, était le seul élève à ne pas s’intéresser à ce plaisir sadique qu’ont tous les adolescents à voir leurs semblables rabaissés. Il préféra donc la contemplation du stylo qu’il faisait tourner sur son pouce. Sa jumelle leva un sourcil, les professeurs ne comprenaient rien de toute façon. A peine trois jours auparavant, leur grand frère était mort, n’était-il pas normal qu’ils aient la paix ? Face au silence et au regard assassin de la jeune fille, Madame Ivan préféra passer à autre chose, faisant tout de même de temps à autre des commentaires énervés sur le fait que si elle ne voulait pas travailler, elle n’avait qu’à rester chez elle.
A la pause de midi, Valentine et Clément restèrent ensemble en silence, lui assis sur le dossier du banc, elle entre les jambes de son frère, lui tenant les poignets. Ils n’allèrent pas manger, voulaient-ils se faire remarquer ? Tous les ados cherchent à être anti-conformes, ce qui devient en soi très conforme au bout du compte, car ils font tous inconsciemment tout pour se faire accepter des autres. Ce n’était pas le cas de Clément et Valentine qui fuyaient au maximum la compagnie des autres jeunes. « Notre amour nous suffit » disaient-ils souvent aux psychologues et à leurs parents.
Lorsque les jumeaux rentrèrent de l’école, la maison était vide. Ils allèrent à l’étage, jetant un coup d’œil à la chambre de leur frère où ils aperçurent Solange, leur mère, qui pleuraient, assise sur le lit de son fils adoré. Ils haussèrent les épaules et continuèrent à monter en silence. Valentine posa son sac dans sa chambre sans vraiment regarder, elle leva juste la tête pour observer son reflet pâle dans la grande glace qui faisait face à la porte. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules fines et sa frange trop longue couvrait ses yeux bleus.
Elle se rapprocha du miroir et attrapa la brosse qui se trouvait sur sa table de chevet. Elle démêla lentement sa chevelure sombre, fixant son image. Elle dirigea son regard vers le haut, voyant la silhouette de Clément se découper dans l’encadrement de la porte. Il lui fit un sourire étrange, amical et fatigué. Il s’avança pour la prendre dans ses bras alors qu’elle reposait la brosse.
-Viens…
Il l’entraîna avec lui.


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-Bonjour !
On était samedi matin et Séléna se heurta à l’apparence glaciale de cette famille qu’elle aurait pu comparer à la « Famille Adams ». Quand elle arriva elle les vit tous sur le perron d’une vaste demeure à moitié en ruine. C’était une famille normale à première vue, pas particulièrement souriante même si la mère faisait tout pour être aimable. Mais ils venaient de perdre un membre et leur attitude en devenait compréhensible. Monsieur Cassard, en costume, tenait sa femme par la taille. Diabalzane, la plus jeune des enfants, se trouvait à droite, ses grands yeux bleus reflétait une fausse innocence mêlée de folie. Les jumeaux, eux aussi entièrement vêtus de noir, se tenaient droits, l’un derrière l’autre. Valentine gardait les bras croisés sur sa poitrine alors que l’une des mains de Cléments était posée sur le ventre de la jeune fille et que l’autre tenait son épaule droite.
Séléna, habillée en rouge, apparaissant ici comme une extra-terrestre et son sourire disparut. Elle monta les quelques marches qui la séparaient d’une autre époque et serra la main de Philipe Cassard.
-Toutes mes condoléances monsieur.
Les enfants de la famille levèrent les yeux au ciel en même temps, comme s’il se transmettaient leurs pensées.
-Merci madame… C’est quoi votre nom déjà ?
-Lorenzi ! Je suis italienne d’origine !
Philippe hocha la tête et Séléna se repris.
-Vous savez pourquoi je suis là je suppose.
Elle agita un calepin orange sous le nez du maître de maison comme si ce dernier contenait la solution de tous les problèmes de la Terre. Elle s’approcha ensuite de Diabalzane.
-Tu dois être Diaby ! Tu veux bien me faire visiter ?
La benjamine ne bougea pas. La voix grave de Clément s’éleva de l’autre côté.
-Elle s’appelle Diabalzane et elle a douze ans, pas six.
Gênée, Séléna s’excusa promptement et Solange la convia vers l’intérieur. Ce que découvrit Séléna, elle ne le crut pas, même des années plus tard, en relisant ses vieux dossiers. Elle avait l’impression d’avoir quitté le monde des vivants, elle était entrée dans une maison d’une austérité sans égal, l’atmosphère était lourde et malsaine, la propreté des lieux faisait peur à voir, tout brillait, pas une poussière, pas une odeur. La jeune femme toussota, mal à l’aise. Diabalzane lui montra en silence chacune des pièces de la maison.
Ce qui frappa Séléna, après la propreté, ce fut l’absence totale de jeux, de divertissement. Mis à part le billard elle ne vit nulle trace d’une télévision, d’une console de jeu vidéo, d’une poupée, d’un jouet quelconque qui aurait pu signifier la présence d’enfants dans la maison. Les chambres ressemblaient de très près à des chambres d’hôtel inoccupées ; Les lits portaient tous les mêmes couvertures et chaque meuble se trouvait à la même place. Les rideaux étaient tirés sur les fenêtres grandes ouvertes et ils battaient au vent. S’il n’y avait pas eu l’écharpe de Valentine sur le bureau et une photo de Diabalzane et des jumeaux dans la chambre de la petite, elle aurait pris ces lieux comme des chambres d’ami.
A la fin de la visite, ils se retrouvèrent tous dans le hall. Clément tenait Valentine et Diabalzane par la main. L’assistante sociale croisa son regard. Elle n’aimait pas ce garçon. Il se dégageait de lui un horrible sentiment que Séléna ne qualifia pas. Elle baissa les yeux et sortit son calepin d’un geste fébrile et maladroit. Elle lut ses notes et en ajouta avant de relever la tête.
-Vous vous sentez bien ici les enfants ?
Elle s’attendait à un mensonge, mais qu’elle importance ? Elle devait leur montrer qu’elle leur faisait confiance.
-Oui. Répondit Clément.
Séléna regarda les autres en attendant une réponse qui ne vint pas. Clément semblait avoir répondu pour ses sœurs. Elle passa une main nerveuse dans son cou et soupira.
-Lesquels d’entre vous à un petit ami ?
Diabalzane fit non de la tête et la jeune femme en vint à se demander si elle n’était pas muette et qu’on avait oublié de le lui signifier dans le dossier. Clément et Valentine opinèrent, à sa grande surprise. Ainsi ils n’étaient pas tout le temps collés l’un à l’autre ? Ils avaient une vie en dehors de leur couple qui semblait exclusif ?
-Je pense rester ici un petit moment, si vous avez quelque chose à me demander…
Une fois de plus, ensemble, ils levèrent les yeux au ciel…


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-Eh ! madame ! murmura la voix de la petite fille.
Séléna s’ arrêta au milieu du couloir et regarda autour d’elle. Elle vit la porte entrebâillée de la chambre de Diabalzane.
-Oui ?
-Vous devriez partir madame.
Les yeux de la jeune femme se posèrent à nouveau sur la photo qui se trouvait au dessus du bureau de la petite. Elle fronça les sourcils.
-Pourquoi il n’y a pas votre grand frère dessus ?
-Parce que je l’aime pas…
L’assistante sociale ouvrit la bouche de stupeur. Elle recula et se retourna pour ouvrir la porte et se retrouva nez à nez avec Valentine.
-Qu’est-ce que vous faisiez dans la chambre de ma sœur ?
La voix de la jeune fille était claquante et mauvaise. Séléna ne se laissa pas impressionner cette fois ci.
-Alors toi ma petite tu commences à m’énerver ! D’ailleurs cette famille entière m’énerve ! Je vais faire en sorte que vous soyez tous séparés parce que vous êtes dangereux, tous autant que vous êtes ! Comment ton petit ami peut te supporter sale gamine ?
Valentine se contenta de sourire et la jeune femme leva la main et l’abattit violemment sur la joue de l’adolescente. Avant même qu’elle se rende compte de ce qu’elle venait de faire et se sentit fauchée aux jambes et elle tomba lourdement sur la moquette noire du couloir. Clément se plaça à califourchon sur le ventre de la femme. Il la regarda dans les yeux, Séléna lur dans ce regard tellement de haine qu’elle eut peur de mourir foudroyée par ces yeux trop clairs. Il leva lentement le poing mais Diabalzane lui attrapa le bras. Le jeune homme se calma d’un coup. Avant de se relever il lui cracha dessus. Il se remit debout et fit volte face, rentrant dans sa chambre sans même l’aider. Valentine la regarda de haut.
-Tu nous sépareras jamais. Tu seras morte avant…
-Fait attention à tes paroles gamine, je pourrais t’attaquer pour menaces et agressions.
-C’est ça…


______


-Tire putain…
Valentine regarda Philippe et Solange, les larmes aux yeux… Tuer Simon n’avait pas été dur mais là c’était trop. Elle avait toujours vécu avec ses parents. Elle avait du mal à respirer. Clément lui arracha le luger de la main et tira deux coups. Valentine hurla et tenta de s’enfuir, il la rattrapa et la serra dans ses bras.
-C’est rien. C’est fini.
Valentine éclata en sanglot. Lentement il lui caressa les cheveux. Il l’embrassa dans le cou puis alla sur son menton et tendrement il embrassa ses lèvres. Il y passa doucement sa langue en attendant que Valentine joigne la sien. Ils s’embrassèrent langoureusement un long moment. Serrés aussi fort qu’ils le pouvaient, ils espéraient ensemble ne jamais se quitter.
Diabalzane poussa la porte et regarda la scène sans aucune émotion. Ses parents morts dans le lit taché de sang et son frère et sa sœur s’embrassaient devant eux.
-Diabalzane ? Qu’est-ce que tu fais ?
La jeune fille se retourna et fit face à Séléna qui la regardait en fronça les sourcils. Elle baissa les yeux et claqua la porte pour donner l’alarme.
-Qu’est-ce qui se passe ?
Elle poussa la petite pour pouvoir ouvrir la porte. Il y eut un coup de feu, Séléna s’effondra, touchée à la cuisse. Diabalzane l’enjamba et rejoignit les jumeaux.
-Merci petite puce…
Ils sortirent de la chambre, Séléna se tortillait devant la porte.
-Je crois que c’est le moment de se barrer…
Ils allèrent dans leurs chambres, s’habillèrent chaudement et descendirent dans le hall. Clément serrait toujours l’arme dans sa main, il attrapa les clefs de la voiture et ils sortirent dans la froideur de la nuit.

-Tu crois que Simon nous en veut ?
-Je crois que Simon nous emmerde…
Ils éclatèrent tous les trois de rire.

J'aime beaucoup. Surtout le dialogue à la fin ^^
Continue !

j'ai pas beaucoup lu mais sa a l'air tro cool comme dit le sage continue!!!

celested a écrit:

j'ai pas beaucoup lu mais sa a l'air tro cool comme dit le sage continue!!!

Je proteste, je n'ai jamais dit de continuer

La modestie est la plus grande qualité des sages donc mon petit Kentril et jeune padawan, tu as encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine avant de pouvoir prétendre à cette appelation...

L'humilité c'est bon pour les faiblards.

Justement...

Attention à tes paroles ou deux gobelins apeurés vont se transformer en liches démoniaques de niveau épique

Eh! C'est pas beau le chantage!

Laissons tranquille ce topic, c'est une propriété privée.

Tout à fait, désolé Ysivenia!

Kentril a écrit:

celested a écrit:

j'ai pas beaucoup lu mais sa a l'air tro cool comme dit le sage continue!!!

Je proteste, je n'ai jamais dit de continuer

désolé le vieux sage c'est brom

La, Kentril va tomber de très haut ^^ ....

Mdr ^^ Merci Celested ^^

Dr Cox a écrit:

How could I possibly answer to that? No, definitively not, never, man falling off the cliff: Noooooooooooooooooooooooooooooooooooo... plaf!

Dur... Au pays des aveugles, les borgnes sont rois.

Brom a écrit:

Mdr ^^ Merci Celested ^^

mais de rien

Ne crois cependant pas que c'est parce que tu as fait un compliment que je ne t'ai plus à l'oeuil ^^

dac^^(vieux sage)

j'aime bien la fin^^

oui

tu n'as pas autre chose ?

non ^^

j'en étais sûre...

ba je suis comme sa quesque tu veux y fair^^

Pour en revenir au sujet :
Personnellement, je trouve ton histoire d'un ennui... je pensais presque lire Zola ou Balzac (Au secours !). Eh oui, ça m'a pas emballé du tout. Mais, tes personnages sont bien construits, ton incipit est impeccable, les dialogues bien ficelés, le style aérien. Continue comme ça, en espérant que des gens trouvent ça interessant... ce qui n'est pas mon cas. Un peu trop ordinaire comme histoire.