Quelques mots griffonnés sur un bout de papier, parfois ils ont un message à donner, ou pas. Les professeurs de français m'ont toujours dit qu'il était impossible d'écrire sans avoir pensé à une histoire. C'est faux. Souvent, je prends un bout de papier, une feuille égarée, j'ouvre mon stylo, en pose la pointe sur la feuille, et soudain, il s'anime d'une vie propre, il trace des symboles de toutes formes, aux milles significations. Je ne guide rien, je laisse l'encre se déverser, la vie se créer, petit à petit, c'est un monde qui apparait. Une image, un son, peut parfois donner envie d'écrire. Des feuilles volantes, une poésie que seul l'auteur peut comprendre au premier regard. Je n'ai pas besoin de réfléchir, les mots sortent tous seuls, ils sont les perles d'un collier étincelant de mille feux. Souvent ces pages terminent au fond d'un tiroir, d'une chemise de cours, et ne ressortent qu'u bout de plusieurs jours. Même, des fois, ils ne ressortent pas, ils restent sagement dans leur coin, attendant le bon moment pour refaire surface. A chaque fois, c'est comme d'ouvrir un cadeau, on a une surprise que l'on découvre et que l'on savoure seconde après seconde. Si la vie était un livre, il serait impossible d'en lire toute les pages.