Eragon Community La communauté non officielle de l'Héritage, version 3 |
|
| L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] | |
| | Auteur | Message |
---|
Elyn Al'Daman Nouveau en Alagaësia
Nombre de messages : 9 Age : 35 Date d'inscription : 17/09/2008
| Sujet: L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] Mar 9 Déc - 21:55 | |
| La nuit était tombée depuis plusieurs heures, tout était sombre et seul le croissant de la lune apportait une faible lumière. Les rues de Bullridge n’échappait pas à ce phénomène, tout était calme, pas un bruit ne viendrait troubler cette si belle nuit étoilée… Nul ne pouvait imaginer qu’à quelques kilomètres au sud, d’autres personnes pensaient cela. Pour elles, ça allait être la dernière nuit de tranquillité avant plusieurs jours voire plusieurs mois selon les circonstances.
Sous le clair de lune, près du Ramr, on pouvait percevoir une espèce de colline reluisante qui, en temps normal, n’existe pas. Cette élévation était un être vivant roulé en boule pour se reposer. La tête écailleuse bougea, le temps du réveil était venu pour Ryujin. Le dragon se remit sur ses pattes et s’étira de tout son long dévoilant ce qui semblait être à côté de lui une petite fourmi. C’était une jeune femme vêtue d’une robe blanche. Au dessus de celle-ci, elle arborait une cape rouge. Elle se rendit près du dragon qui avait décidé de boire un peu d’eau…
Ryujin la regarda du coin de l’œil tout en se demandant ce qui allait se passer dans quelques heures… Tout pouvait arriver, ils étaient arrivés à ce qu’il voyait comme un moment crucial qui aiguillonnerait leur quête, tout ne tenait qu’à un fil, même leurs vies. Le dragon chassa ces pensées de son esprit, ce n’était pas le moment pour penser, le moment d’agir approchait, un moment qu’il attendait depuis si longtemps. Mais avant que celui-ci n’arrive, il fallait aller jusqu’à la Capitale qu’il n’avait jamais vue mais qu’il haïssait pourtant et ce d’autant plus que Suzan faisait un blocage quand on l’évoquait à cause du massacre de ses parents qui s’était déroulé là-bas… Ryujin émit ce qu’on appelle un soupir mais qui, venant d’un dragon, ressemble fort à une menace. Il demanda alors à Suzan, sa varden, de monter sur son dos. Il était temps de partir vers l’inconnu, vers un avenir peut-être meilleur…
Le dragon décolla après que Suzan ait pris place sur la selle en cuir qu’elle lui avait confectionné. Ryujin battait des ailes régulièrement et il sentait que Suzan était en train de réfléchir. Il la laissa penser et il fit de même tout en surveillant les alentours qu’ils survolaient et en faisant attention à ne pas être repéré. Mais de nuit, les risques étaient moindres surtout que ses écailles prenaient la teinte acier qu’avaient les nuages. Cependant, ils se rapprochaient tous deux du repère de leurs ennemis et ils devraient être prudents s’ils voulaient que leur entreprise réussisse.
Galvanisé par cet objectif, Ryujin prit moins de temps que prévu pour arriver près de la Capitale. Ils étaient vraiment proches de ce nid de cafards qui grouillait littéralement maintenant que l’aube pointait tout doucement le bout de son nez. Le dragon se trouva un abri dans un recoin boisé non loin d’Urû’baen et observa ceux qu’il appelait ses « faux » frères, ceux qui avaient pactisés avec les tueurs de dragons. La colère bouillait en lui et il aurait voulu les attaquer maintenant et les faire tomber au sol. Mais, depuis un certain temps, les dragons liés ennemis pullulaient… Il aurait été abattu s’il avait tenté quoi que ce soit, il y avait de plus de nombreux archers présents sur la palissade protégeant la ville.
Vu qu’ils avaient un peu de temps, Ryujin et Suzan récapitulèrent leur plan. La jeune femme détacha de la selle de « son grand frère » son sac et apprêta tout pour son départ. Ryujin la regardait faire et sentait l’inquiétude monter en lui à l’idée qu’elle allait partir seule là-bas. Mais il n’y avait pas d’autre choix. Que feraient les soldats en voyant un dragon plus grand et épais que la normale suivant une jeune femme pour entrer dans la ville ? Ils avaient tous deux penser à se faire passer pour des impériaux vu la recrudescence des dragonniers mais vu les particularités de Ryujin, le faire passer pour un autre dragon était impossible… Le dragon n’aimait vraiment pas cette idée. Il fit toutes sortes de recommandations à Suzan comme de se méfier des impériaux, de ne pas attirer trop l’attention sur elle, de ne pas hésiter à l’appeler en cas de danger,… Il voyait bien que la jeune femme était partagée entre l’exaspération et l’amusement. Puis, après lui avoir promis de faire attention et lui avoir dit au revoir, Suzan partit sous l’œil attentif de Ryujin qui la suivit des yeux aussi loin qu’il le pût.
Déjà quelques heures s’étaient écoulées et Ryujin se rongeait d’inquiétude. Il savait bien que la jeune femme connaissait la Capitale vu que ses espions de parents y avaient été en poste pour récolter des informations sur le roi et qu’elle avait vécu là durant une bonne partie de son enfance. C’était d’ailleurs un atout capital dans leurs plans. Mais, là, Ryujin n’en pouvait plus d’attendre… Alors que l’envie d’aller voir ce qui se passait augmentait dangereusement, pour ne pas céder à la tentation, le grand dragon entreprit d’atteindre Suzan par la pensée. Il sentit que la jeune femme était surprise par son intrusion mais, Ryujin ne s’en formalisa pas… Il expliqua à sa Vardens qu’il s’inquiétait, qu’il voulait savoir ce qu’elle faisait à chaque minute. La jeune femme soupira intérieurement et Ryujin sut qu’elle allait le laisser utiliser la « technique des yeux ». C’était la première fois qu’ils l’utiliseraient dans ce sens. D’habitude, c’était Suzan qui voyait par les yeux de Ryujin quand ils étaient en vol.
Après un court moment d’étonnement suite à l’afflux de centaines de couleur, Ryujin commença à saisir où Suzan se trouvait. C’était la place où avait lieu le marché hebdomadaire d’Urû’baen. Les étals étaient nombreux et variés. Au gré des pas de la jeune femme, le dragon découvrait des fruits, des légumes, des étoles, des armes, des bibelots et autres objets farfelus. Ryujin aimait beaucoup toutes ces couleurs, cela changeait du noir, du blanc et du rouge ! Le dragon scrutait lui aussi après l’objet que la jeune femme était venue chercher là-bas selon leurs projets. Il le vit en premier et en informa Suzan qui se dirigea directement vers l’étal et, après une brève discussion avec le marchand et avoir marchandé l’objet pour lequel elle avait eu un rabais, Suzan se dirigea d’un pas qui se voulait calme et léger vers les portes du palais. Tout en avançant, elle écoutait avec Ryujin les discussions des habitants. Bien sûr, il n’y avait plus qu’un seul sujet de conversation, le mariage de la princesse avec un certain Celukos Hirmal, deuxième prince du Hadarac. Tout le monde y allait de son petit commentaire sur les préparatifs qui mettaient la ville en ébullition, sur les mesures de sécurité trop contraignantes à leurs yeux, sur le but de cette union.
Dans ces conversations, c’est surtout celles sur la sécurité qui intéressait la jeune femme. Ryujin avait noté qu’en fait, le moment le plus opportun pour entrer dans le palais incognito était bien aujourd’hui. Car, apparemment, leurs informations se confirmaient, c’étaient aujourd’hui qu’avaient lieu les auditions pour les musiciens et les chanteurs voulant montrer leurs talents pendant cet évènement tant attendu. Et alors, ce fut l’arrivée devant les portes du palais qui étaient grandes ouvertes. Mais, bien sûr, les effectifs militaires avaient été doublé et chaque personne qui voulait entrer se trouvait confronter à des gardes un peu lourdauds mais dressés à obéir. Ryujin était inquiet, il se demandait si le passage de Suzan s’effectuerait sans problème. Il souhaita bon courage à sa compagne et la laissa agir.
La jeune femme s’avança résolument vers un jeune garde qui devait avoir à peu près le même âge qu’elle et qui, depuis déjà plusieurs minutes, la regardait fixement. La jeune femme avait senti sur elle son regard même si, comme elle, il portait une cape à capuchon. Suzan, comme cela ne devait pas vraiment inspiré confiance, laissa voir son visage en abaissant le capuchon rouge de sa cape. Apparût une cascade luisante de cheveux noirs ainsi que deux yeux d’un vert éclatant. Avec son sourire le plus enjôleur, elle continua sa marche jusqu’à arriver à la hauteur du jeune homme qu’elle salua chaleureusement. Elle se présenta à lui sous le nom d’Elyn Al’Daman, barde qui commençait sa carrière et qui venait auditionner. On lui avait souvent dit qu’elle avait l’air d’une barde avec ses vêtements plutôt voyant ! Tout le monde ne portait pas une robe et des chaussures blanches avec une cape rouge…Avec un air tout à fait à l’aise (après tout avec des parents espions, elle savait jouer la comédie), elle attendit alors que ce jeune homme qui semblait un peu suspicieux lui donne son feu vert pour continuer son chemin de même que Ryujin qui, voyant tout, semblait piaffer d’impatience… Que ce garde lui ouvre la porte du palais, la porte de l’espoir et celle de l’Avenir qui n’était plus qu’à quelques pas, désormais… | |
| | | Plume Grand Bouchon de Liège
Nombre de messages : 2383 Age : 35 Date d'inscription : 03/09/2006
| Sujet: Re: L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] Lun 22 Déc - 18:05 | |
| Une petite musaraigne traversait vivement l’allée en évitant habilement les pieds de tous les passants. Elle s’arrêta de l’autre côté pour reprendre son souffle, cela lui fut fatale. Vif comme l’éclaire, un gros chat tigré avait bondit, sortant de l’ombre, et à présent, la petite créature s’agitait entre les crocs de son prédateur qui l’emmenait plus loin pour jouer tranquillement.
- Le jeu du chat et de la souris
- Que dis-tu ?
- Rien, je pense tout haut et je me dis que je ressemble à un chat.
- Pwah ! Ces boules de poils sont presque pire que les épines de proc-épique que tu es sensé m’enlever de la gueule.
- Excuse-moi.
Carta reposa son attention sur Loupiot et après avoir fais s’agiter le dernier piquant, il tira dessus d’un coup sec. Le loup ne sembla pas bronché mais les deux compagnons partagèrent la douleur et elle tira une larme dans le coin de l’œil de l’homme.
- Douillet que tu es !
- Si tu cessais de les ennuyer, je ne serais pas obligé de faire ça !
Loupiot le snoba superbement et se coucha non loin de lui tandis que le jeune homme reporta son attention sur sa tâche, à savoir, le contrôle de l’entré du château. Depuis le début des festivités, il avait laissé cette tâche au lieutenant Garth mais aujourd’hui, c’était un jour trop plein d’affluence pour que les Vardens n’en profitent pas, même s’ils devaient déjà avoir quelques espions l’intérieur. La politique de l’empereur avait assurez la stabilité de l’empire dans sa jeunesse, mais cette politique ne se justifiait plus vraiment à présent et les premiers rouages du changement avait commencé leurs mouvements.
Le lieutenant Garth, qui arborait également le titre du plus grand coureur de gueuse de la capitale ou -du moins- du poste de garde, supervisait l’entrée des ménestrels pendant que Carta surveillait le travail de son subordonné. Celui-ci dévisageait une personne vêtue d’un manteau rouge dont le capuchon couvrait le visage, c’était légitime et cela entrait dans sa fonction. Cependant, le caractère de l’homme pris le dessus sur sa fonction de soldat lorsque la cape révéla une jolie demoiselle. Carta soupira et se leva pour réprimander son second.
- Garth, cesse d’importuner les ménestrels ! Tu auras tout le temps quand ton service sera fini !
Le garde se retourna vers son supérieur et se lança dans sa défense d’une voix plaintive.
- Je ne l’importune pas capitaine ! Elle se prétend jeune troubadour venant se faire connaître.
- Eh bien fait ton travail en lui expliquant que ce n’est ni la bonne cours ni le bon moment pour faire ses débuts. Qu’elle voit moins grand !
Le lieutenant se tourna vers la jeune fille avec un geste d’excuse.
- Vous l’avez entendu, désolé. Essayez les tavernes de la ville, il parait qu’une tavernière réputée de Teirm à été mandée par un noble influant de la cours et qu’elle a ouvert un établissement répondant au nom de « L'ombre du Liégeois »…
-Garth, cesse de donner des rendez-vous galant et reprend ton boulot !
Le lieutenant s’excusa une fois encore et se remit à superviser son équipe. Carta retourna s’assoir près de Loupiot. Le visage de cette fille, et surtout ses grands yeux verts, lui rappelai quelque chose mais il ne se souvenait plus, il était physionomiste pourtant…[/color] | |
| | | Elyn Al'Daman Nouveau en Alagaësia
Nombre de messages : 9 Age : 35 Date d'inscription : 17/09/2008
| Sujet: Re: L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] Mar 23 Déc - 15:28 | |
| Suzan jubilait intérieurement tout en parlant avec ce garde… Apparemment, l’entrée dans le château ne prendrait plus que quelques minutes. La jeune femme n’arrêtait pas de sourire à cet homme qui semblait de plus en plus décontenancé. Il venait d’ouvrir pour, elle en était sûre, la laisser entrer lorsque qu’un autre homme qui était resté en retrait jusqu’alors intervint.
Suzan entendit Ryujin qui était en train de déverser dans sa tête en pensée tous les noms injurieux qu’il connaissait pour qualifier l’individu qui leur mettait des bâtons dans les roues. Suzan dut se retenir de pouffer de rire en entendant cela. Son compagnon était bien remonté aujourd’hui ! Heureusement, en tout cas qu’il ne soit pas ici, il aurait tout bonnement voulu frire cet ennuyant personnage… La jeune femme regarda plus attentivement l’homme et le lieu d’où il venait où se trouvait ce qui ressemblait, pour elle, à un loup… Mais, ce devait être un chien croisé avec un loup… Un loup au château, ce serait du jamais vu sauf s’il était lié à quelqu’un.
L’esprit de Suzan s’accrocha à cette idée. Si c’était vraiment le cas, il faudrait faire attention à ce quelqu’un qui était peut-être cet homme qui venait d’intervenir. Elle le détailla du regard. Un sentiment de déjà vu s’empara d’elle sans qu’elle pût identifier l’homme. Ce fut Ryujin qui éclaira sa lanterne :
- Tu sais à qui il me fait penser, Suzan ? - … - A un petit garçon un peu plus âgé que toi et qui était au château…
Ryujin lui envoya l’image qu’il avait gardée du souvenir que la jeune femme, un jour, lui avait montré et Suzan redétailla l’homme et fut bien obligée de constater certaines ressemblances. Mais, tant de temps s’était écoulé qu’elle doutait que cet homme fut vraiment le petit garçon qu’elle avait côtoyé. Et puis, peut-être qu’elle cherchait simplement les ressemblances… Car par certains autres côtés, les différences sautaient aux yeux. Suzan décida alors de ne pas faire attention. Il arriverait ce qu’il devait arriver.
Après la fin de la conversation entre les deux hommes, Le garde lui parla d’une taverne où elle pourrait aller pour se faire connaître en tant que ménestrelle. Quel idiot, celui-là ! Elle voulait juste entrer dans le château… Mais, maintenant, elle avait compris que celui qui restait en retrait devait être son supérieur. Si elle voulait entrer, c’était lui qu’elle devait convaincre. Elle remercia quand même le soldat qui avait déjà repris son travail de supervision. Mais, loin de s’avouer vaincue, après avoir fait demi-tour, elle fit volte-face et sortit de son sac ce qu’elle avait acheté au marché.
Elle dit alors pour que tous ceux qui étaient présents puissent l’entendre :
- Vu que ces messieurs ne veulent pas me laisser entrer alors que, normalement, chaque ménestrel peut se présenter à l’audition, je vais donc les convaincre en leur montrant ce dont je suis capable. Sinon, vous me laisserez entrer pour aller me plaindre au roi de votre abus de pouvoir ! Même sous prétexte que je débute, vous ne pouvez pas m’interdire d’entrer pour tenter ma chance !
Suzan porta à ses lèvres l’objet qu’elle venait de sortir de son sac qui n’était autre qu’une flûte… Une douce mélodie s’éleva bientôt dans les airs. Et bientôt, il y eut un attroupement de badauds autour des grilles. La jeune femme, pour une fois, était plutôt contente d’avoir suivi une éducation noble. La musique avait toujours été un art qu’elle adorait et où elle se défendait. Elle se souvenait qu’on l’avait de nombreuses fois complimentée à la cour… La jeune femme avait d’ailleurs pris grand soin de ne pas jouer un morceau qu’elle avait l’habitude d’entonner quand elle était enfant pour ne pas éveiller les soupçons.
Quand elle fut arrivée au bout de son morceau, une salve d’applaudissements monta de la foule assemblée mais ce qui fit le plus plaisir à Suzan se fut Ryujin qui la félicita mentalement. Ryujin entendait pour la première fois sa compagne faire de la musique et il trouvait que l’air entonné convenait parfaitement à leur situation : un chant vif, impétueux et joyeux pour ceux qui arriveraient peut-être aujourd’hui à leur but ! Suzan prit de nouveau la parole après s’être inclinée devant la foule en signe de remerciement :
-Merci à tous… Ce sera donc le seul morceau que vous entendrez… J’étais venue pour l’audition mais on ne me laisse pas y participer… Je ne jouerais donc pas au mariage et je reprendrais ma route…
Un grondement monta de la foule et toutes les personnes présentes commencèrent à injurier les gardes pour leur partialité. Normalement, tout le monde pouvait participer à l’audition. La jeune femme souriait. Après tout, la force, c’était le peuple et là, elle avait l’opinion publique pour elle. Suzan jeta un coup d’œil au supérieur et lui adressa un sourire malicieux. Il lui sembla distinguer sur son visage l’ombre d’un sourire.
Et Ryujin, toujours dans sa cachette, n’aimait vraiment pas ce sourire qu’il venait de voir. Peut-être devrait-il finalement intervenir même si cela était risqué ! Il se demandait toujours si cet homme était l’enfant des souvenirs de sa compagne. Si c’était bien lui et s’il avait compris qui elle était, Suzan serait bientôt en péril. Mais, cela voudrait dire qu’elle allait être présentée au roi et que l’occasion de le tuer allait lui être donnée… | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] | |
| |
| | | | L’Avenir au bout des doigts et des griffes [Post privé] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|